Barwoman et mère.
A-t-on encore besoin de dire tout le bien que l'on pense de Virginie Efira ? Même si elle a tendance récemment à se spécialiser dans les rôles de femme blessée par la vie (battue par son mari, sans enfants, traumatisée par des attentats) et qu'il ne faudrait pas s'y laisser enfermer.
Un accident, un signalement et l'ASE (Aide Social à l'Enfance) prend le relai pour placer un enfant en foyer et l'éloigner du danger supposé que représente sa famille. S'ensuit le chemin de croix de sa mère pour récupérer un enfant qui n'a, semble-t-il, rien à faire en MECS (Maison d'Enfants à Caractère Social).
Rien à perdre narre le parcours judiciaire et social d'une mère désemparée, à travers une situation qui joue en sa défaveur. De prime abord, et avec l'expérience que j'en ai acquise, j'aurai pourtant tendance à dire que la mesure choisie par le film, dans un tel cas, me paraît un peu lourde (une mesure Safran de suivi à domicile me paraît plus réaliste ; on n'évoque pas les appels médiatisés) ; même si ce cas n'est aucunement isolé et que le cercle vicieux qui se met en place a le mérite de décortiquer le système. Le film pousse sans nul doute le bouchon un peu loin...
Œuvre complètement didactique qui, effectivement, reste essentiellement destinée à ceux qui ne maîtrise pas le sujet, oeuvre dont je suis resté émotionnellement éloigné car le scénario demeure trop linéaire et descriptif et, j'ai eu souvent du mal à s'attacher à cette femme, à ses choix surtout, même si je comprends parfaitement sa rage : le problème étant que l'on ne sait trop si cette mère était borderline avant l'incident, ou si la situation la tire peu à peu vers le bas...
