1977-1986, chronique de la violence.
Ou la vie dans la rue, il y a prêt de 50 ans de cela. Les bagarres, les guerres de clans et autres vols de voitures, les premières mesures de hip hop, leur langage propre et leur manière de "zoner". Jusqu'à l'accident...
Les rascals cassent les codes : un immigré se venge d'une ratonade en envoyant un jeune blanc à l'hosto déclenchant ainsi une vendetta de la part de skinheads. Le film s'intéresse aux deux camps.
Les rascals parle de la haine à travers une plongée dans le temps qui vient nous rappeler combien la situation a empiré : racisme institutionnalisé, fachos aux portes du pouvoir, discours de haine à heure de grande écoute, manifestation de néo nazis dans les rues,...etc. Et un état qui, au mieux, ferme les yeux, au pire s'engouffre dans cette brèche électoraliste.
Si le film ne dépasse que rarement le stade du déjà vu, il trouve toute sa puissance dans cette charge contre les haines et l'escalade d'une violence de toute manière incontrôlée, aveugle, décérébrée, lâche et parasite. Et l'oeuvre est pétrie d'une forte personnalité et d'une ambiance adéquate et pregnante.