Portés disparus.
A partir d'un pitch simplissime : un avion atterrit en catastrophe sur une île avec à son bord un assassin, bien entouré. Mais le vrai danger vient d'ailleurs...
Si vous aimez les surprises scénaristiques, les histoires 100% originales, les dialogues cisellés et les films réflexifs... vous devriez quand même regarder Mayday.
Car si nous ne sommes pas ici pour la psychologie, seulement pour les sensations apportées par un bon gros actioner à l'américaine porté par un Richet qui connaît son métier par cœur, Mayday n'en demeure pas moins un film très solide, sans un pet de gras, vous tenant le nez à l'écran jusqu'au bout et, mine de rien, regardant le genre qu'il sert autant avec déférence qu'un vrai recul salutaire.
Pour avoir bouffé de ce genre de film toute ma divine adolescence, je ne pouvais que le considérer carré, millimétré et hautement prévisible. Cependant il s'avère pourtant trouver les bonnes options pour ne pas nous ennuyer et nous prendre pour ce qu'on est pas : le film refuse de s'enfermer sur l'île, Richet ose filmer un combat sans cut, le scénario ne se sert pas lourdement des otages comme de la simple chair à canon ; pour autant Mayday rappele furieusement à notre bon souvenir ces films de série B avec ses méchants mercenaires confrontés à un citoyen lambda transformé en héros. Sauf que cette fois Gégé Butler n'est pas le gros bras du casting et le scénario a l'intelligence de le laisser dans son rôle premier : un fin pilote d'avion.
D'où un réel plaisir de visionnage.