Ernest revient chez son oncle, en terres Osage : des terres gorgées de pétrole qui attisent les convoitises.
Killers of the flower moon est traversé d'un peu de culture sioux, mais de ce riche et fascinant savoir on ne retiendra que bien peu (Wakan tanka...), alors que le film avait largement le temps de se faire. L'histoire nous emmène vers ce lien étrange qui se noue entre un américain et une amérindienne, où tout va si vite et paraît se jouer par intérêt : mais quand l'amour s'en mêle...
Et bientôt des meurtres viennent entacher ces terres et mettre à jour de sombres machinations.
Leo compose un personnage déplaisant mais finalement pas très futé, gentil naïf, manipulé, De Niro reste dans son registre favoris et la photographie du film est irréprochable. Mais Scorsese manque souvent d'inspiration, d'audace et de punch, même s'il retrouve sa verve lyrique au détour d'un plan, même si le travaille autour du point de vue des personnages est parfois percutant. Le scénario demeure diffus, trop limpide et étiré, bien qu'il ait l'audace de mélanger le genre western et film de "mafia".
La morale de l'oeuvre demeure puissante : les envahisseurs blancs, non contents d'avoir volé les terres indiennes, les ravissent une seconde fois pour leur richesse sous-terraine. Jusqu'à la moëlle.