Des incidents à l'école de son fils poussent une mère à s'inquiéter sur les méthodes éducatives qui sont employée par l'un des enseignants.
S'ensuit des situations où l'incongruité le dispute à un décalage constant qui nous déstabilise profondément et nous interroge : s'agirait-il de nous faire vivre intensément le cauchemar de cette mère ? Explications.
L'innocence nous met dans un drôle d'état émotionnel, prenant le parti d'un récit à 3 voix pour éluder une situation qui paraissait à peu près claire au départ mais soudain pleine de zones d'ombres, entrelaçant les personnages et leurs histoires. On confronte ainsi le point de vue de la mère, puis celui de l'enseignant puis, enfin, celui de l'enfant, afin d'apporter dans chaque partie un nouvel éclairage à l'histoire et nous faire une démonstration éloquente sur la "vérité". Démontrer ainsi que ce que l'on croit, ce que l'on lit et croit savoir, ne sont pas forcément compatibles avec ce qui forge la Vérité ; encore faut-il apporter des preuves aux rumeurs faciles et écouter tous les points de vue avant de se prononcer sur une situation, un problème. Chaque détail de chacun des récits se trouvant être un nouveau palier vers la compréhension. L'innocence parle également de harcèlement, d'amitié, de l'enfance, de la famille, de la mort et des établissements scolaires japonais. Et son thème est le mensonge...
Par le biais d'une réalisation traditionnelle où l'auteur compose à l'intérieur de chacun de ses plans, L'innocence plonge le spectateurs au sein d'une tempête qui, métaphoriquement, va bouleverser bien des existences.