Le comte Pinochet.
L'histoire du vampire Claude Pinoche, depuis la France révolutionnaire jusqu'au Chili. In black and white. Et de ses enfants qui attendent sa mort et son héritage.
Etrange concept que de raconter la vie du dictateur via une œuvre fantastique et fantasque. Pablo Larrain, cinéaste des biopics, change de ton, dans un bel habillage, et s'offre le loisir d'une métaphore forcément violente et virulente, parfois drôle et trop souvent décalée. Enfin : j'y vois une métaphore sur cette extrême droite, hydre historique dont la tête repousse comme si de rien était, lavée de son passé dans l'amnésie collective, idéologie nauséabonde qui fait semblant de travailler pour le peuple mais ne cherche que son enrichissement personnel. Et il y a de ça, mais c'est un peu dillué à mon goût.
C'est léché, le concept fait son petit effet mais le scénario se tasse et provoque l'ennui à ne trop savoir où il va, notamment avec son histoire d'exorcisme abscons qui ressemble plus à une interview destinée à faire avancer artificiellement l'histoire du comte. La musique mélancolique n'aidant pas à nous euphoriser.
Long, vaporeux et ennuyeux.
