Une soirée, un peu de drague, une nuit d'amour, un couple naissant. Et tout le reste qui s'ensuit : mais la vie n'a pas toujours le parfum des contes de fées.
L'amour et les forêts bénéficie d'une photo très marquée -et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre - pour un film épuré qui rappelle le cinéma français des années 70, Pialat notamment, jusqu'en sa musique. Ou encore le cinéma de Cassavetes avec l'ombre de sa muse : V. Efira en lieu et place de G. Rowlands.
Le film de V. Donzelli est une étude de cas et une très fine analyse de la vie d'un couple sous l'angle de la possession, du mensonge, de la perversion narcissique, de la violence, au travers d'un scénario clinique, comme un étau qui se referme peu à peu, un long calvaire pour une femme amoureuse et aveuglée par cette manipulation subtile et sordide.
L'amour et les forêts est une oeuvre utile qui peut servir d'électrochoc pour ces femmes victimes de violences conjugales ou sous l'emprise d'un homme dont l'amour les étouffent ; au sens figuré, puis au sens propre.
Virginie et Melvil sont troublants. Non : V. Efira est absolument et indubitablement pro-di-gieuse.