Les vedettes : chronique d'un échec immérité..
Ex-vendeurs dans un vulgaire magasin d'électroménager
-et dès lors chômeurs-, deux hommes qui se détestent
participent à un jeu d'argent à la TV. Mais ils
ne savent pas qu'ils sont en réalité les dindons
de la farce.
Les vedettes est à la fois une parodie
de l'univers télévisuel, plus particulièrement
des jeux télé, de la TV poubelle et du monde du
petit écran, et une manière fine et souvent hilarante
d'égratigner la sacro-sainte petite lucarne. Le tout
joyeusement pimenté d'humour trash et d'un soupçon
de drôlerie nonsensique façon "Monty python",
voir d'un zest d'Éric et Ramsi (mais si !). Ces héros
naïfs vont représenter les divers candidats candides
d'un univers qui ne les respecte absolument pas.
Je ferai montre de quelques mentions spéciales, notamment
à l'ado prépubere qui se prend pour une Kaïra
alors que son plus gros crime doit être le vol d'une sucette
à Carrouf. Ainsi qu'au clip musical et monumental du
chanteur abandonné et, bien sûr, à la villa
des confidences dont on adorerait voir un film qui lui serait
entièrement consacré !!
Le nouveau transfuge des sketchs du Palmashow en long métrage
matche une fois de plus : critique acide de l'utilisation de
modestes citoyens pour faire de l'audience à pas cher,
sur les rêves de gloire de quidams qui n'ont pas oublié
la maxime de Warhol. Au sein d'un star system qui ne se construit
plus autour du talent mais du potentiel à booster l'audience
et enrichir les chaînes du PAF.
Porté par un duo au charme fou, qui sont à eux
seuls une ode à l'amitié, et par un grand soin
apporté à l'image : sans nul doute ce que j'ai
vu de plus drôle cette année.