Le beau et doux métier d'éducateur.
Un groupe de jeunes issu des minorités et vivants dans
une banlieue HLM se retrouve à faire un stage sur un
bateau, à proximité d'un bon gros raciste sans
grande cervelle, bourrés de préjugés complètement
arriérés, acariâtre et proprement usé
par la vie.
Si quelques punchlines font mouche (attribuer globalement à
Alban Ivanov), ce n'est pas le genre de film qui a pour but
essentiel de surprendre, de délivrer un message autre
que non-convenu et déjà affiché. Le scénario
garde le cap, droit comme un "i", sans nul besoin
de prouver quoique ce soit à qui que ce soit (enfin si
: mais ils ne verront pas le film...), ne nous épargnant
aucun ponctifs ni situations attendues, pas plus qu'une ribambelle
de personnages au charisme désuet (l'ado à la
réputation de merde, la love story réchauffée
et hideuse, le méchant au coeur d'or, un homme à
la mer...etc). C'est surtout un scénario qui s'est entièrement
dévoilé une demi-heure avant la fin.
Une comédie comme une croisière sur une mer d'huile
qui, pourtant, nous prouve par A + B qu'il a deux façons
d'aider les laissez-pour-compte de la société
: les comprendre et apprendre à les connaître,
ou les fuir et les critiquer de loin. On ne rend pas ce monde
meilleur en le fuyant, en en rejetant une partie ; du simple
vivre ensemble afin de vivre mieux et plus intelligemment.