Les profs 3.
Un film surjoué par ses acteurs et dont les ados attardés
sont interprétés par... des adultes (Emma Smet
en terminale...), très mûrs pour certains, cette
teen comedy à la française, jouant sur la gamme
"crétins de compétition", n'a pas moins
de 40 ans de retard sur le cinéma américain, cinéma
qu'il n'ose même pas parodier -ou alors simplement dans
une scène -mais se contente de singer passablement.
A coup de "love story Titanic" toute écrite,
à coup de gags filiformes et caricaturaux (impossible
de descendre plus bas dans la mauvaise caricature des personnages)
et régressifs dans la pire acceptation du terme, où
rien n'est assumé, les dialogues globalement mal inspirés.
Le couplet arriéré sur le racisme justifierait
à lui seul de ne pas voir le film de bout en bout, et
je n'évoque même pas le fond de l'entreprise (les
Segpa sont des êtres humains comme les autres... sans
déconner ?). Tout juste le gag mal exploité de
Rocket racoon pour laisser entrevoir les possibilités
d'un film définitivement paresseux.
Trop de débilité tue la débilité
: Les Segpa s'avère n'être qu'une
comédie tristement mainstream, sans rire, ou le terme
"pugnace" est un mot complexe, voir scientifique,
et les imams font partie du clergé... Co-produit par
Hanouna : j'aurais du me méfier.