Un acteur porno rentre dans sa famille de rednecks au Texas
: sa femme, sa belle-mère. Il essaie de réintégrer
la "bonne" société.
S. Baker explore l'Amérique crasseuse, blanche, pauvre
et sans assurance maladie, texane, obscène, droguée,
pseudo-patriote, et il pimente son récit de messages
anti-Trump (la fameuse élection truquée par la
future victorieuse... Hilary Clinton !). Chez les pro-Trump
vivants -où plutôt crevant- sous les lumières
et les milliards de dollars des raffineries.
Red rocket est un film brut, sec, jouant sur
les contrastes avec certaines images lumineuses et quelques
traits d'humour, pour mieux s'enfoncer dans le malheur d'une
population inconsciente de sa propre fragilité économique
et intellectuelle : le pornocrate ayant un statut social lui
permettant d'être un modèle de réussite
dans son genre ; la dernière image ne laissant aucun
doute sur la seule façon que ces pauvres gens peuvent
s'en sortir...
Red rocket est une œuvre sur le déni
de soi et la survie : sexuellement et même socialement
parlant. Entre mensonges et perversion, dans un monde qui a
abandonné ses rednecks, le film reste sans grande lueur
d'espoir pour cette Amérique paupérisée.