Seven in Mashhad.
Un serial killer désoude les prostituées afin
de nettoyer la ville de son vice ; tout en jouant au chat et
à la souris avec des flics iraniens peu enclin à
résoudre l'affaire.
Réflexion sur le statut et la condition des femmes dans
le pays des Mollah, sur la misère des petites gens dans
un régime dictatorial, Les nuits de Mashad
vaut beaucoup pour la personnalité du tueur : père
de famille respectable, fils aimant et "bon" musulman
mais homme colérique et détruit par la guerre.
Si visuellement le film reste à mille lieues du chef
d'oeuvre de Fincher, loin de
sa mise en scène millimétrées et fascinante,
de ses images puissantes, sa thématique reste forte et
j'ai personnellement trouvé la musique d'une noirceur
sans pareille et les deux acteurs principaux parfaitement à
l'aise.
Si ce n'est le décor, ce n'est pas foudroyant d'originalité
et pourtant la dernière partie du film trouve son "La"
: on pourrait croire que l'histoire se mord la queue plutôt
que dénoncer la corruption d'un gouvernement acquis à
la cause masculine, quelque en soit le prix, en restant sur
le constat d'une société gangrenée par
la haine. Cependant le scénario impose son point de vue
dans sa conclusion : car peu importe la décision finale
de la justice, la graine de la haine a été semée
(le fils la récolte) et le monde des Mollah est sauvé.