Cette nuit du 12, Clara est assassinée.
J'ai quand même mis longtemps à trouver -mais pas
comprendre- ce que l'on pouvait bien... trouver à ce
film ? La nuit du 12 débute longuement
comme le banal épisode d'une série TV policière,
de celles que la petite lucarne nous pond par dizaines, filmé
avec un manque d'inspiration flagrant, une raideur rare, plaçant
ses personnages au centre du cadre, sans ne rien leur faire
dire, sans point de vue ni éloquence ; sans ne jamais
rien laisser transparaître, comme si tout était
dû aux acteurs.
Bien sûr il y a un scénario policier : précis,
documenté mais terriblement didactique et nonchalant
dans la mesure où tout semble rabâché, déjà
entendu. Un défilé de suspects et de petits rebondissements
peu avenants.
La nuit du 12 est une histoire d'hommes racontée
sans entrain ni originalité, une enquête ronronnante
qui ne sort jamais de ses rails, ne nous interpelle pas immédiatement
alors qu'il fait mine de disserter autour d'un crime dont le
seul mobile serait la "féminité" de
la victime, sa liberté de femme. Juste de quoi faire
grincer les dents des anti-woke. Mais on attend constamment
que le lapin sorte du chapeau : une réflexion sur la
police (un peu...), sur la société (la femme),
sur la jeunesse d'aujourd'hui (la liberté sexuelle ?)
; un twist. Mais l'introduction est claire quand à la
conclusion de l'histoire. Et le message est on ne peut plus
évident. Trop.
On ne peut cependant que noter la performance de l'excellent
Bouli Lanners. Ainsi que de très, très bons dialogues