Un homme qui n'a pas vu son neveu depuis un an va devoir prendre
soin de lui durant l'absence de sa mère : cette dernière
part s'occuper de son mari, gravement malade. Simple.
Nos âmes d'enfants est bordé
par un noir et blanc moins arty qu'empreint d'un certain réalisme
à l'italienne, et qui sied parfaitement au film : afin
nous raconter une tranche de vie, celle de deux êtres
qui se découvrent ; en parallèle le film témoigne
du passé. D'un passé familial.
Nos âmes d'enfants se veut être
une fenêtre ouverte (ou une porte, si tu l'on en croit
le nombre de plans filmés à travers ses entrebaillements),
un miroir sur l'enfance. La subtilité de ses zooms avant,
discrets, sont révélateurs. A travers ses interviews
vérités, à travers cet adulte qui cherche
le ton, apprend son rôle d'oncle (et quelque peu de père)
auprès d'un enfant, à travers de petits moments
d'existence que chaque parents a forcément vécu
au moins une fois dans sa vie, le film s'avère extrêmement
touchant.
C'est une œuvre qui vous enveloppe -les séquences
à New York sont saisissantes-, profondément humaine,
formidablement juste, très aboutie. Le montage remarquablement
élaboré renforce de beaucoup cette impression
vivace et chaque dialogue est lourd de signification (le jeu
de l'orphelin).
Si Joaquim phoenix élargit encore le spectre de son talent,
le jeune Woody Norman ne démérite pas. Loin s'en
faut.