Il n'a rien d'un Marlon Brando, elle a rien d'une Jane Fonda
: Licorice pizza est une plongée dans
les 70's sans artifices.
Furieusement indépendant, Anderson nous embarque dans
son univers, à travers un torrent d'images foutraques
et de sujets, de business, de musique et de couleurs, et surtout
de jeunesse. L'auteur vous trimbale dans son film, que nous
suiviez ou pas : c'est un cinéma ambiancé, de
sensations, libéré de toutes trames construites,
avec comme fil rouge une love story contrariée.
Perché, débordant de sensualité, je dois
bien avouer que j'ai mis du temps à être enveloppé
par l'atmosphère toute particulière de ce Licorice
pizza, au-delà de sa cinématographie
impeccable, de ses chansons omniprésentes et de son ouragan
scénique ; bien que porté par deux acteurs lumineux
et une mise en images étincelante, par un réalisateur
qui laisse ses personnages écraser chacun de ses plans,
sa caméra privilégiant largement les contre-plongées.
Un parti pris surprenant mais qui donne au film toute sa teneur,
son aura.
Une expérience de cinéma : mais je ne suis pas
certain de vous vouloir m'y plonger dedans une seconde fois.