Midnight express.
Le pitch est simple : un français est enfermé
dans une prison russe pour des raisons fallacieuses ; il s'est
fait piéger par un "kompromat". Que se cache-t-il
derrière cet enfermement abusif ?
Les allers-retours dans le passé tentent d'expliquer
la situation et, surtout, de décrire l'existence cet
homme, ses faiblesses, ses difficultés, ses défauts
; bien que le film choisisse de rester quelque peu en surface,
n'évitant pas les scènes "de trop",
de celles qui décrédibilisent l'histoire : en
fuite, avec le FSB aux trousses, les fuyards prennent le temps
de faire l'amour dans une voiture et d'avoir une longue discussion...
Par certains aspects et dans ses grandes lignes le scénario
reste d'ailleurs assez prévisible, même s'il sait
nous surprendre quand il le faut et relancer régulièrement
toute notre attention.
Gilles Lellouche continue de se bonifier avec l'âge :
il campe un citoyen lambda, pas un héros, à la
fois fragile et humain, et Kompromat demeure
dans l'ensemble une belle série B, un film d'action classique
mais efficace, qui manque un peu de hargne, de pression et de
noirceur pour venir égaler les modèles du genre.
Avec une très belle photographe, pleine de contrastes.