Vincent Peltier est fonctionnaire et il est irréfutablement
heureux. Très heureux. Très, très, très.
Vraiment.
Et puis tout bascule : une loi, des économies drastiques,
des départs plus ou moins forcés et le fier fonctionnaire
se retrouve à être muté ad vitam aeternam
faute de vouloir quitter son poste et laisser choir ses précieux
et irremplaçables avantages. Précieux ?
S'il y a quelques gags et moments quelque peu téléphonés,
quelques passages déséquilibrés, Irréductibles
réserve de grands et longs instants de bonheur hilares
et irréfrénés, et beaucoup de finesse :
entre une référence bien sentie et un coup de
pied au cul politique joliment irrévérencieux,
on retrouve un vrai discours (découvrir sa place professionnelle
et personnelle dans le monde ; l'acculturation) et un one man
show impeccable de Commandeur, absolument... irrésistible.
Autre point fort : utiliser des seconds rôles dans des
situations inhabituelles ; avec une mention spéciale
à Christian Clavier, loin de ses rôles de petits
bourgeois, il fait merveille. N'oubliez surtout pas de regarder
dans son entièreté le générique
de fin, une pure idée de génie, irréprochable,
et qui vaut bien des Marvel !
Et puis avouez que vous ne regarderez plus un steak tartare
de la même façon ?! Irrésistible
fait donc le job afin de faire irrémédiablement
rire tous les gaulois.
Tous ? Oui !