Colle-girls.
Le duo grolandais s'attaque frontalement au monde de la politique
et, avec un ton constamment décalé, nous parle
d'écologie et de féminisme.
Un bon gros discours sexiste et raciste, puis on embraie sur
le rejet de l'écologie, la malbouffe, avec cette bonne
dose de provocation qui fait du bien ! La meilleure façon
de dénoncer la banalisation de certains discours, l'hypocrisie
politicienne comme une seconde nature ainsi que cette société
qui n'en peut plus d'être patriarcale (sans pour autant
rater son coup de pied au cul des Femen). Et éventuellement
-ne me dites pas que personne n'y avait pensé - la façon
dont les politiciens dits traditionnels tentent constamment
d'enc**** les écolos et les progressistes.
Au travers de belles envolées lyriques, hilarantes, précises
et d'une formidable intelligence, derrière quelques clins
d'œil décapants (le FMI ou les prix de l'essence
qui s'enflamme) En même temps réussit
pleinement son pari : dépasser son pitch complètement
allumé et absolument inédit grâce à
des scénaristes toujours aussi inspirés et indélicats.
Le film le plus sincèrement écolo-féministe
de l'année : son rejet public étant dû,
sans doute, à la fois à une année électorale
où il ne faisait pas bon causer politique au cinéma,
et au regard d'une société qui semble faire marche
arrière dans bien des domaines...
Le duo se trouve être inspiré derrière la
caméra, pas assez souvent cependant, et j'ose à
peine imaginer le tournage et son ambiance !