Ils s'aiment, elle est professeur de français et lui
designer automobile. Il a une petite fille d'une première
couche. Elle n'a pas d'enfants.
Les enfants des autres ou la -pas toujours-
joyeuse banalité de la vie.
Le film parle de prime abord plus de sexe que d'amour, ce qui
constitue pourtant le cœur-au sens propre comme au figuré-
d'un couple. A part déshabiller son actrice, le scénario
reste étonnament vague sur la force de la relation qui
unit ce couple. Pourtant Les enfants des autres
va bien vite jouer la carte du réalisme, s'engouffrant
dans des séquences dialoguée, des phases de vie
qui sonnent juste, vrai ; mémorielles. Plus le film avance
et plus l'étude est poussée, plus il pose les
bonnes questions : comment trouver sa place dans une famille
déjà construite, même si séparée
? Comment devenir une belle-mère (horrible mot à
double sens en français...) ? Comment vivre sans enfanter
?
Le fond du film c'est ce drame de ne pouvoir être mère
(ou père, par extension) alors qu'on le désire
ardemment : comment se contruire en tant que femme sans cette
phase qu'est la maternité et, qui plus est, aux côtés
de la maternité des autres femmes. Comment faire fi de
cet état naturel et humain, presque animal, de vouloir
se reproduire afin de laisser trace de son modeste et court
passage sur Terre ?
Le sujet a le mérite de l'orginalité, le traitement
manque peut-être de finesse, préférant enfoncer
son héroïne nullipare dans sa solitude, sa course
contre la montre avec un ordre des choses réellement
impitoyable...
P.S. : Il n'y a que moi qui soit choqué par une gamine
de 5 ans qui n'est pas attachée dans la voiture, en 2022
???