Danse classique et drame humain. Passion et blessure. Le tout
présenté par des images de toute beauté
qui viennent vous envelopper et enjoliver le film.
Si ce n'est pas l'oeuvre qui va me réconcilier avec les
tutus, les pointes et la danse en générale (malgré
le respect immense que j'éprouve pour le travail et l'inventivité
de tous ces artistes), les personnages restent parfaitement
dessinés, sonnent des justes, campés par des comédiens
qui donnent le meilleur d'eux-mêmes ; et ils sont servis
par une écriture toute en finesse même si guère
surprenante dans le fond. Ce n'est pas une success story classique
mais une histoire de reconstruction, du corps et de l'âme,
sur les dialogues tour à tour en profondeur puis en légèreté,
par un auteur décidément inspiré.
Le talent de Klapisch est de mélanger les ingrédients
mis à sa disposition et d'en faire, immanquablement,
quelque chose de goûteux, de nouveau et, éventuellement
de nous faire aimer les assaisonnements que l'on appréciait
guère pris individuellement : à l'image du jeu
de mot de l'intitulé, Klapisch ne s'arrête jamais
à la surface des choses.