Deux mythomanes exubérants se rencontrent et s'aiment,
sans se connaître réellement. Ils auront un enfant
qui vivra dans leur monde... imaginaire ?
Ce qui est saisissant dans En attendant Bojangles
c'est le soin apporté aux dialogues : un petit bonheur
pour nos oreilles sensibles.
Difficile de ne pas aimer un film qui n'est pas une comédie
type "buddy movie" comme il en sort une dizaine par
an. Non : c'est un film aux personnages atypiques, un film qui
n'hésite pas à être piquant, un film aux
situations originales et à la morale loin d'être
toute faite. Une comédie qui se refuse d'être un
film à gags où le scénario présente
un carton "Rigolez" à chaque fois que cela
semble nécessaire. Un comédie qui joue habillement
avec le drame.
En attendant Bojangles c'est l'histoirre de
deux êtres qui cherchent à fuir la réalité
(ils seraient beatniks, s'ils eut été artistes...)
pour embellir leur quotidien, mais qui vont finir par s'emmêler
dans leurs mensonges et se perdre dans la triste réalité.
Le scénario joue avec une certaine idée du bonheur,
ou celui-ci peut se confondre avec la folie : celle de deux
êtres qui vivent au-dessus de leurs moyens et au-dessus
de leurs rêves.
Virginie Efira est incontournable, possédée, sublime,
et magnifiquement épaulée. Epaulée par
d'immenses comédiens. Et Roinsard monte à nouveau
en puissance.