Mélinda et Vic forment un couple. Elle le trompe et
le réalisateur de ce Eaux profondes semble
une nouvelle fois user de ses thèmes favoris jusqu'à
la corde. Infidélité / Jalousie. A. Lyne soigne
ses images à l'excès, mais on ne s'en plaindra
pas.
La question que soulève le scénario est la suivante
: jusqu'où un homme follement amoureux peut-il laisser
son épouse le tromper ? Où l'histoire du triangle
amoureux, nocif et pervers dans ce cas, dans un film qui tâtonne
entre un couple à la dérive, une intrigue policière
fluette, des sous-intrigues peu avenantes, des personnages qui
ont du mal à émerger (la nymphomane alcoolique,
le mari effacé et trop sage pour être honnète)
et une trame répétitive. Le film est même
d'une maladresse déraisonnable dans une dernière
demi-heure qui achève -dans tous les sens du terme- le
film.
Eaux profondes aurait du être un thriller
pur jus, sur le fil d'un scénario plus subtil, de même
qu'il méritait un mystère plus épais. On
aurait adoré qu'un twist nous sorte la tête de
l'eau à la toute fin...
Reste que le scénario manie une certaine ambiguïté
à la fois des caractères et dans sa description
de l'amour ultime pour une femme. Une double ambiguïté
pour une oeuvre trop inconsistante.