Ils sont tous de retour : Clerks 3 participe
de beaucoup à ce cinéma de la nostalgie ; mais
il le fait intelligemment.
My chemical romance, des clins d'œil à la pelle,
une discussion sur Dieu, des références ciné
ras la gueule, des gags décapants, Silent Bob et Jay,
ainsi qu'une réflexion sur la mort et son inéluctabilité.
Et une dernière sur la saga par le biais d'une mise en
abîme qui justifie à elle seule la mise en chantier
tardive de cet opus. Clerks 3 est un film
adulescent qui sait surfer à la fois sur une vulgarité
assumée et une émotion jamais chiquée,
même si le film se dissout un peu dans ses propres scènes
remakées ; il conserve cependant son côté
bricolé et sa sincérité. Du coup le film
semble plus destiné aux spectateurs qui s'interrogeaient
sur la face cachée du décor, les nouveaux aficionados.
Dernière chose : après 10 ans de cinéma
confidentiel, K. Smith a carrément perdu la main derrière
la caméra tant sa mise en scène est plate.