Evan Hansen est un ado solitaire, à la timidité
maladive, au physique ingrat ; et en thérapie. Un ado
qui va être forcé de s'inventer une vie amicale
dans une condition de quiproquo...
C'est vrai que Evan nous change des super-héros, des
beaux gosses ou des bellâtres bodybuildés et autres
beaux parleurs sûr d'eux. C'est vrai.
Mais avec quelques maladresses qui alourdissent le film, une
démonstration trop épaisse et appuyée,
des chansons que l'on oubliera vite, aussi vite que le chanteur,
et un scénario qui méritait plus d'ampleur ; le
mensonge aurait peut-être gagné à rester
vérité auprès du spectateur afin de le
tenir plus alerte. Car le sujet est d'une ambition phénoménale
: l'ado transparent qui va se nourrir de la mort d'un quasi
inconnu, la découverte de cette personne post-mortem,
de sa famille, de l'amour et de tant d'autres choses grâce
à un simple mensonge.
C'est l'histoire de ces mensonges qui l'on commet afin de faire
du bien aux autres (où ne pas leurs faire de mal), c'est
également un film assez juste sur l'adolescence -ou plutôt
les adolescences-, sur le mal-être adolescent et le suicide.
Dear Evan Hansen brasse large mais se disperse,
son format ne le sert pas forcément et il restera pataud,
sachant comment tout cela va se terminer. Reste le twist. Léger.