Piège à très grande vitesse.. Un train, 
                  des killers. Leurs histoires croisées.
                  Il y a dans Bullet train  des influences nipponnes 
                  évidentes pour certaines, beaucoup moins pour d'autres, 
                  violence aussi gore que réjouissante, fun XXL et humour 
                  qui matche, pitch improbable. Et une histoire de vengeance avec 
                  une vraie déférence envers le genre et ses tics. 
                  
                  D. Leitch nous offre une mise en scène plus stylisée 
                  que brillante, un scénario avaryesque qui sent la gratuité, 
                  avec peu d'enjeu au bout de la ligne : qui restera debout à 
                  la fin ? Poutant on finit par se prendre au jeu. En réalité 
                  le film semble se cacher derrière ses protagonistes -et 
                  une bouteille d'eau -, avec autant de récits. Même 
                  s'il fait mine de broder sur plusieurs histoires, qui s'imbriquent 
                  plutôt bien par ailleurs, la trame s'étoffe, finissant 
                  par s'avérer assez maligne, toujours fluide, jouant finement 
                  avec le spectateur (la scène générique) 
                  : même si on n'est pas forcement là pour le canevas, 
                  c'est d'une petite dentelles à laquelle on a affaire, 
                  cachée derrière un film plaisir primaire, avec 
                  son apothéose d'effets sur la fin. De la finesse de surface 
                  mais un petit bonheur de spectateur.
                  N'omettons pas le couplet sur le destin, moteur du scénario, 
                  qui permet sans nul doute à celui-ci de décoller 
                  et trouver un bel ancrage.
                  Et je ne vous parle pas du casting (A ce propos : pourquoi user 
                  de CGI sur la pov' Sandra... Désolé...).