Louis-Julien Petit continue d'explorer la société
française et de porter son regard sur les plus démunis.
La brigade explore ce grand écart effectué
par une cheffe entre un resto star / bobo formaté "prime
time" et une cantine pour jeunes migrants. Ça sent
l'exemple typique de comédie locale où l'on met
en scène les deux extrêmes, spécialité
de D. Boon. Pourtant La brigade ne mange pas
de ce pain là : rien de facile, rien de mainstream, le
scénario s'intéresse à des sujets tellement
plus terre à terre et essentiels.
Surfant entre les séquences pourtant attendues, le film
refuse de jouer uniquement sur la corde de la comédie,
sachant aborder son sujet avec verve et passion. Positif, joyeux,
La brigade n'oublie cependant pas de s'engager
afin de faire comprendre l'exacte situation de ces jeunes gens
(et il est même largement en dessous de la vérité...),
à savoir les abandonner pour les mauvaises raisons :
être étrangers et majeurs, motivés et travailleurs
dans un pays qui manque terriblement de bras dans nombre de
secteurs d'activité. Réalité masquée
par les chiffres du chômage...
Et cela n'empêche nullement une mise en scène toujours
inspirée.