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Blonde
Budget = - M$
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BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Formellement ébouriffant, Blonde n'est jamais un simple exercice de style.
A l'image de ces images d'une profondeur rare, aux choix d'une mise en scène ambitieuse et judicieuse ; comme ses couleurs qui ramènent inlassablement Norma Jeane à son passé, à sa mère.
Après son introduction puissante comme une hallucination, Blonde devient le récit d'une jeune femme qui n'a pas eu l'enfance qu'elle méritait, d'une femme abandonnée de tous qui se réfugie dans la gloire, la reconnaissance et l'amour illusoire, le récit d'une femme objet, manipulée, d'une femme fragile à la larme facile ; tellement facile qu'il n'y a pas une seule séquence non-lacrymale dans le film...
Blonde est également un tourbillon de violence : maternelle puis sexuelle, de violences envers une enfant, une femme, la violence de la vie et de la mort, la violence de cet amour qui n'en n'est pas un, de cet amour reporté. La violence d'une vie éternellement insatisfaite, faite de faux-semblant, de mensonges et d'illusions.
L'histoire d'une femme à la recherche d'un père dans chaque homme (qu'elle nomme "papa"), à la recherche d'une grossesse qui puisse exorciser son enfance malheureuse ; une femme cultivée, fondamentalement gentille, à la bonté incarnée, et non pas une enfant dans un corps de femme, une douce ingénue comme on a trop souvent tenté de nous le faire croire. Un personnage tellement plus complexe que ce à quoi l'on s'attendait.
Blonde nous propose un voyage au plus profond d'un être humain, sans doute à la recherche de son âme, tout du moins de son Moi, à travers le récit de son existence, que les auteurs métamorphosent en cauchemar. Blonde met un point d'honneur à désacraliser une star trop parfaite à l'image, trop douce, trop tiède, un personnage créé de toutes pièces mais qui pourrit la vie de sa matrice, l'efface et finalement la détruit. Blonde est un biopic disgressif qui a cependant tendance à étirer inutilement ses scènes mais qui joue avec une autre notion du "réalisme" : le réalisme psychologique. Sans tabou aucun.
Tout cela est divinement magnifié par l'extraordinaire composition musicale de N. Cave / W. Ellis : ainsi les dernières images persistent en nos yeux et nos oreilles, et le film en nos sens.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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