Une femme au foyer, poussée par un divorce, se retrouve
sur le marché de l'emploi. Ouistreham,
c'est son parcours de vie, de sa recherche d'emploi à
sa mise sur le marché, en passant par sa formation et
quelques désillusions. Mais pas seulement...
Car Ouistreham n'est pas qu'un film social
de plus : il nous prend à revers en dévoilant
le vrai visage de son héroïne et le but du scénario.
Si le film semble répondre au récent documentaire
de François Ruffin (Debout
les femmes !), sans aucun doute plus politique,
plus engagé : ici on est plus dans l'observation des
gens, de ces invisibles, avec un regard extérieur sur
ces métiers, leurs difficultés et le monde de
la précarité.
Et justement, Ouistreham c'est aussi l'histoire
d'un monde à deux vitesses avec, d'un côté
les travailleurs, et de l'autre ceux qui sont bien nés.
Avec un focus prononcé sur la générosité
et la solidarité des premiers, sans doute comme le seul
moyen pour eux de survivre ; une histoire intime de ces petites
mains qui font vivre notre pays, et, peut-être, l'impossible
mélange entre deux France que tout oppose.
La partition musicale y est discrète mais agréable
et les comédiens non professionnels donnent son cachet
authentique au film. Ni vraiment révolutionnaire, ni
surprenant, simplement... vrai