Une amitié montagnarde.
C'est carré, c'est simple et et c'est peut-être pour cela que ça vous touche en plein cœur : l'enfance et ses vacances, les incroyables paysages alpins, les escapades, la liberté, la nature et l'amitié naissante. Puis l'âge adulte qui vous éloigne, les vies qui se séparent et se croisent, les voyages, les rencontres et les découvertes. Découvertes de soi. Les huit montagnes nous propose un récit puissant qui respire la sincérité, la pureté.
J'y ai même vu une partie de ma jeunesse (les ecapades avec mon grand-père...) ainsi que des thématiques inhérentes à celle-ci : la façon que l'on a de bâtir notre vie à travers notre enfance, nos souvenirs, et la manière dont on rebâtit nos existences à l'âge adulte. Egalement à travers ces mêmes souvenirs communs (la métaphore de la maison).
Il coexiste toujours deux façons de vivre au sein de ces Huit montagnes, deux façons de trouver sa place au sein de ce vaste monde : la ville Vs la nature, le sédentarisme Vs le voyage ; le mariage Vs le célibat. Les deux pôles d'une même existence qui cohabitent chez ces deux amis avec la même optique : la liberté d'être et de vivre comme on l'entend, même en marge d'une société dite civilisée. Sans concession.
Les huit montagnes est cle genre de film qui exerce une fascination sur son audience : hommage à la liberté et hommage à la puissante et sereine beauté de ces majestueuses montagnes, source même de cette liberté ; hommage aux voyages et aux voyageurs, aux êtres qui se cherchent. Se trouvent ou se perdent...
Et les chansons lancinantes et nostalgiques ne sont jamais innocentes à notre attirance : je retrouve ici le cinéma des origines du réalisateur.