Villa Caprice, la propriété d'un homme d'affaires,
est perquisitionnée par la police qui soupçonne
une transaction illégale. Un richissime avocat entre
dans la partie.
Le film va s'appuyer de tout son poids sur ses personnages bien
trempés, la réalisation emphatique portera ses
propos.
Le scénario décortique le travail d'un avocat
à l'égard de son client, à travers un face
à face inédit, Bruel / Arestrup (l'un de nos monstres
sacrés). Cela s'avérera une véritable confrontation,
manipulation. Mais le film s'étiole au-delà de
ça, se disperse et laisse de côté l'affaire
-puisqu'elle ne laisse aucun doute- pour ne nous parler que
des protagonistes ; par ailleurs, entre le gigot trop cuit et
le mec qui tarde à remonter à la surface après
avoir plongé, on ne nous propose rien d'assez consistant,
dramatiquement parlant. Et la dite manipulation n'a rien de
grandement convaincante. De même il est étonnant
de constater la trop grande légèreté d'écriture
de certaines séquences, notamment celles avec Jérémy,
ne sachant jamais cacher leur vraie nature pernicieuse.
Au final le film se laisse suivre mais ne procure ni enchantement
ni passion, si ce n'est pour ces deux faux-héros ; et
ce malgré le soin apporté aux proches seconds
rôles.