Rahim a une permission : mais il n'a pas l'intention de retourner
en prison. Mais pour cela il a besoin d'argent pour solder les
dettes qui l'ont conduit ici.
On va alors apprendre à connaître ce héros
qui, malgré sa situation, ne choisira pas la facilité
pour s'acquitter de ses emprunts : sa future épouse ayant
trouvé un sac rempli de pièces d'or. Farhadi nous
raconte en réalité l'histoire du type qui trouve
une forte somme d'argent dans la rue et se retrouve face à
un (immense) dilemme : la démonstration reste néanmoins
beaucoup appuyée et le scénario joue avec une
indélicate insistance sur le / les doute (s) pour nous
prouver par A+B que dans ce monde il est difficile d'être
honnête et reconnu comme tel. Mais il nous interpelle
également quant à notre regard sur les gens qui
ont fait un faux pas dans la vie et se retrouve détenus,
pris dans un engrenage qu'il ne maîtrise plus. Autant
que sur la vérité et sur le mensonge, ce mensonge
que l'on peut commettre dans un but "noble". Et enfin
il porte un regard sur l'Iran d'aujourd'hui, pays où
la justice pose encore de terribles problèmes d'impartialité.
Par contre on ne peut pas dire que le réalisateur y mette
les formes et donne un quelconque point de vue sur son histoire...
c'est même parfois à se demander si certaines subtiles
transistions sont réellement effectuées volontairement,
tant elles sont rares. C'est du cinéma minimaliste, mais
avec de gros sabots, et ça ne me parle guère.