Le contexte : les années 60, la guerre froide, la lutte
entre le MI6 / la CIA et le KGB. Et au milieu, un commercial
qui travaille des deux côtés du rideau de fer.
Serait-ce un film mettant en scène un quidam amené
à jouer, l'air de rien, les espions pour son gouvernement
?
Aucun reproches techniques sur l'esthétique de l'oeuvre,
ni critiques envers B. Cumberbatch, toujours aussi talentueux,
la réalisation est agréable mais jamais géniale,
cependant on n'aura de cesse de chercher un quelconque intérêt
à se voir raconter cette histoire. Qu'a-t-elle de si
particulier ? La réponse est que ce fut la petite histoire
-véridique- derrière la grande histoire d'une
crise grave. L'affaire de quelques minutes de révélations...
Propagande d'époque, techniques d'espionnage et citoyen
lambda qui se prend au jeu, jusqu'à ce que le piège
se referme dramatiquement sur lui, Un espion ordinaire
(The courier en V.O.) demeure très
classique, trop sans doute, ne mettant pas assez en avant les
enjeux historiques, comme s'il faisait fi de tout un pan du
cinéma et de la littérature traitant de ce sujet,
de cette époque. Une oeuvre qui ne laissera guère
(trop peu) de traces.