Chronique de la banlieue : tagueurs, rappeurs, breakers, big
boss.
Est-ce que Suprême dépasse le
plaisir du fan, celui de voir en "live" la rencontre
explosive Joey Starr / Kool Shen ?
Naissance d'un groupe de légende dans un format soigné,
mais, au risque de me répéter, toutes les célèbrités
n'ont pas eu une vie qui mérite, nécessite, un
scénario de 110 minutes. Premiers concerts, découverte
par une maison de disque, punchlines, succès, scandales,
disputes, came : vous avez déjà vu le film si
vous suivez, ou pas, le groupe de près. Suprême
est une œuvre qui n'a rien à raconter, qui ne sait
même pas jouer sur la chronologie... Pas une scène
pour nous surprendre, nous prendre à revers par rapport
à un genre trop souvent balisé ; le film se concentrant
sur la jeunesse du groupe, chacun y verra des manquements, comme
des interviews cultes ou certains évènements touchants
(le décès de Lady V, simplement évoqué).
On se souviendra essentiellement d'une poignée de séquences
comme celle où le rap rencontre / supplante le rock (punk).
Beau, éclatant même, mais tellement vain : une
certaine émission de Canal+ sur l'intimité de
Joey Starr m'avait paru tellement plus efficace.