Un film social à la française : la difficile
reconversion d'ouvriers mis à la porte de leur entreprise.
Sur un pitch qui n'est pas sans rappeler celui de The
full Monty ou encore Les virtuoses,
Si on chantait trouve sa voie / voix grâce
à son idée fraîche, qui détonne et
qui emporte l'adhésion. Et le point fort du film reste
qu'il sait parfaitement monter en gamme.
Dans un premier temps on pourrait lui reprocher de manquer de
grandes scènes, remarquables, mais en pointant du doigt,
même avec une certaine légèreté,
la difficulté de l'emploi et ses problématiques
en France, le film rebondit en déclenchant le rire sur
un sujet grave et se positionner vis à vis de celui-ci.
Il est par ailleurs parcouru de gags qui claquent comme la langue
sur le palet, à l'image de celui de la mamy écoutant
Johnny : drôle, tendre et brillant. Et le scénario
sait conserver cette légèreté qui le porte
vers des émotions qui scintillent : en creusant chacun
des personnages, il les fait vivre au-delà de l'écran.
Léger et loin d'être désagréable,
le film communique une belle énergie, un enthousiasme
qui déteint sur le spectateur, peut être un peu
naïf, pas très surprenant dans sa trame, mais bourré
de charme. Le film s'appuie également sur une belle brochette
d'acteurs, qui se font plaisir, et de chansons finement sélectionnées
(même pour qui, comme moi, ne connais pas forcément
les chansons évoquées).
Il manque d'être mieux souligné par la réalisation,
notamment lors du grand final que l'on aurait aimer voir comme
le Wembley de Queen !