Une famille d'origine coréenne s'installe en Arkansas,
dans un mobil-home, au milieu d'une prairie.
Minari raconte les rêves d'un homme,
ses rêves de grands espaces et son ambition de permettre
à sa famille de vivre des fruits de la terre.
Minari c'est l'histoire d'un choc des cultures
et des mondes, le choc culturo-générationnel entre
une grand-mère coréenne et ses enfants américains,
le choc d'une vision entre un mari et son épouse, le
choc d'une vie entre la ville et la campagne, le choc culturel
entre des enfants d'origine diverses. Le film parle également
d'intégration, d'oubli de sa culture et de l'apport d'une
civilisation étrangère envers un pays ; le tout
symbolisé par les graines de minari du titre, plante
comestible qui s'adapte à n'importe quel environnement.
Il évoque enfin les traditions et la modernité
à travers ce regard que le petit garçon lance
à vers son aïeule.
Tout en douceur, en simplicité, le film parle de petites
réussites, de grands échecs, où toute une
existence est tributaire d'une récolte. Classique. Minari
est empreint de religion et de réflexion sur cette mort
qui nous suit comme une ombre. Empreint de personnages touchants
et rares ; singuliers.
Si je ne le considèrerai pas comme le film de l'année,
tant il use de facilités dans sa dramaturgie (le drame
paysan, le drame de la maladie, le drame de la grand-mère),
c'est pourtant une œuvre magistrale, jamais consensuelle
sur la famille et les liens qui unissent ses membres. Steve
Yeun trouve ici une nouvelle vie après "The walking
dead".