Que se cache-t-il derrière cet alignement impressionnant
de stars à rendre jaloux Jean-Pascal Zadi (parfois les
mêmes guests, d'ailleurs !) ?
Pour son premier film, M. Achour joue sur un air de parodie,
genre casse-gueule s'il en est : et ses méchants resteront
au stade de la gentille moquerie bordélique, bouffant
à tous les râteliers et manquant de synthèse,
de concision, de concentration ; d'un sujet principal et suffisamment
fort pour nous garder en émoi, en rire et en éveil.
Les méchants, en l'état, ressemble
plutôt une adjonction de courts sketches greffés
artificiellement sur un long métrage.
Le scénario est assurément un bordel -voulu- qui
tente de se donner un genre, une spécificité,
une personnalité, et d'où émergent quelques
bonnes choses, mais auquel il manque une structure également
plus forte, une trame ; au pire une intrigue. Rien pour nous
accrocher : et ce ne sont pas les personnages qui rattrappent
le coup tant ils nous laissent de glace (Virginie Arioule, sérieux
?), leurs gags tombent à plat, les dialogues se vautrent.
Il manque également une authenticité : faux film
de djeuns du binks où Bajon, le talentueux Anthony Bajon,
n'est pas du tout crédible dans son rôle.
Les méchants cherche le second degré,
puis s'enfonce peu à peu dans un troisième degré,
un foutoir scénaristique tout simplement umbelievable,
dans un film qui coule au fur et à mesure qu'il se rapproche
de sa scène post-générique. Et pourtant
je l'adore ce Mouloud. Et pourtant...
Hobby One quoi...