Nerveux, carré, diablement efficient : filmé
à l'américaine. On est loin de A. Farhadi et de
sa mise en scène sobre, effacée, minimaliste et
trop souvent ennuyeuse.
La loi de Téhéran nous présente
le monde des narco trafiquants, des drogués et de la
police dans l'Iran des ayatollahs (qui, je le rappelle ici,
possèdent à la base une fonction de chef religieux
Chiites et pas de dictateurs...). S'ensuit un surprenant choc
dans ce pays policé, aseptisé, où des policiers
cherchent une "iranian connection".
Cependant le format restera on ne peut plus classique : enquête,
remontée de la filière, twist ; on se voit déjà
dans un épisode de série, type "Téhéran
Vice".
Pourtant La loi de Téhéran va
bien au-delà de ces considérations premières
: c'est un plaidoyer contre la peine de mort, jugée ici
grandement inutile (le gros bonnet, trafiquant de drogue, risque
la pendaison), avec un fin très forte, ainsi qu'une critique
d'un système dictatorial mettant le doigt sur un pays
où la pauvreté extrême règne en maître,
au-delà des lois, des interdits et des risques encourus.
Avec des comédiens absolument exceptionnels.