Eugénie attend le grand amour, et celui-ci frappe à
sa porte sous les traits de son cousin.
Se déroulant durant la Restauration, Eugénie
Grandet évoque une petite communauté
provinciale d'alors, de cette petite société qui
en a après l'argent d'un notable discret sur sa fortune,
et même pingre à en crever. Littéralement.
Le film est élégamment et habillement mis en scène
et c'est ce qui le tient de bout en bout : car il est délicat
de rendre à l'image toute la finesse, les subtilités
du récit de Balzac ; non seulement sa prose mais les
descritptions plus "techniques". A la lueur de l'Histoire
nous n'y trouverons pas forcément notre compte, et à
la lueur du XXIème siècle on y redécouvre,
plus qu'une histoire d'amour d'une tristesse infinie, une histoire
d'argent et d'affaires, d'une vie ou le bonheur de soi et des
autres n'est jamais affaire de priorité. Le récit
sans doute éternel -et pas loin d'être allégorique-
de ce besoin frénétique d'accumulation de richesses
et de biens matériels, insensée et, qui plus est
ici, absolument, tristement et lamentablement inutile. Et c'est
ici que se cache l'allégorie.
Un film désespéré jusqu'à la lueur
d'espoir qui le conclue.