S'il n'est pas très clair quant à savoir pourquoi
le bonhomme envoie un vieillard de 90 ans au Mexique pour récupérer
un gosse (il est le seul qui n'a d'autres choix que d'accepter...),
Cry macho essaie toutefois de fonctionner à
un autre niveau.
On se doute bien que l'opération en question ne se déroulera
pas sans moult problèmes ni poursuivants, que les deux
générations vont devoir apprendre à se
comprendre et à se connaître, transformant le scénario
en une fable sur la vieillesse, au gré des diverses rencontres.
Et c'est le problème majeur de Cry macho
: il est tout écrit, limpide et avenant, malgré
une très belle mise en image.
Si Eastwood conserve son charisme (bien que la love story reste
assez lourde compte tenu de la différence d'âge...),
il a un peu perdu de sa verve : il poursuit son exploration
de la vieillesse dans une œuvre bien trop classique, trop
pittoresque même. Cry macho n'est pas
un film raté pour autant : hors mis la réalisation
que j'ai déjà évoqué, il est doté
d'une belle musique acoustique ainsi que d'un gros capital sympathie.
Mais on était en droit d'attendre quelque chose de plus
étoffée, de plus puissant, de plus déconcertant
de la part du maestro.