Un présentateur vedette, son ex femme, sa vie d'homme
richissime ; et surtout son fils : accusé de viol.
Les choses humaines est une série de
portraits tirés, étirés même, tombant
trop souvent dans la vilaine caricature lors de sa pesante introduction.
Puis le scénario s'emballe et devient policier : un flashback
revient sur des évènements qui sont alors inconnus
du spectateur, le mettant sur un pied d'égalité
avec l'accusé. Le point de vue de l'homme, puis celui
de la femme. Le tout parfaitement enveloppé par un Y.
Attal décidément doué derrière la
caméra, mais le scénario aurait cependant nécessité
30 minutes de coupe, ça et là. Car on s'attend
à ce que cette trop longue première partie fasse
parti intégrante du puzzle à venir, celui qui
nous conduira à la vérité. Aux faits. Aux
raisons de cet acte ou de cette accusation : et il n'en est
rien.
Les choses humaines cerne très bien
tous les enjeux d'une telle situation, s'avère très
clinique, mais reste un peu lourdement et longuement asséné.
Le choix du réalisme, l'absence d'ellipses significatives
n'est peut-être pas le choix le plus pertinent, cinématographiquement,
dramatiquement parlant.
Ultime bon point, et non des moindres : le film n'est judicieusement
pas tranché et le spectateur l'emporte avec lui afin
de se l'approprier. Les choses humaines n'est
pas un film prêt à penser mais une oeuvre ouverte
à la réflexion.