Il a appris à compter les cartes, au black jack, au
poker, en prison.
C'est le genre de film qui possède de prime abord une
emprise visuelle sur le spectateur, accentuée par une
musique obsessionnelle, une photo marquée et la réalisation
implacable de Schrader.
Sauf que le croisement scénaristique proposé n'est
pas franchement heureux : The card counter
est l'enlacement improbable entre un film de gambler et un (faux)
revenge movie tiré par les cheveux. Et le film perd tout
son mojo à partir de cette rencontre : le scénario
a du mal à trouver le moteur nécessaire pour garder
tout notre intérêt et se justifier, se renouveler
au-delà du jeu, des gains et de l'exploration du passé
de ce personnage ambigu. Les seconds rôles restant trop
dans l'ombre.
The card counter est une façon maladroite
d'être la bonne conscience d'une Amérique qui ne
cache même plus ses méthodes, notamment l'utilisation
de la torture par l'armée. Si vous vous demandez ce que
ce sujet vient faire dans un film de casino...