Une trentenaire, bavarde et enceinte, tombe amoureuse d'un
quasi sexagénaire ; du coup on va nous montrer des femmes
dénudées... A partir de ce schéma hautement
caricatural passablement cinématographique et anti-féministe,
le film m'a totalement perdu. D'autant plus qu'il n'y a aucun
regard porté sur le "sujet" par cette mise
en scène amorphe (les personnages terriblement centrés
dans le cadre, sans point de vue ni imagination...).
Les amours d'Anaïs est une (trop) simple
tranche de vie à la banalité sans fard : je fais
l'amour, je vais voir papa-maman, je découvre l'appart
de mon nouveau copain, je fais des rencontres... etc. Bref :
l'héroïne passe le clair de son film à réféchir
sur rien et ne rien faire de son... scénario. Et l'excellente
A. Demoustier vaut tellement mieux que ça !!!
Les amours d'Anaïs est un film sans l'ombre
d'une émotion, une oeuvre où la femme n'est qu'un
corps -à tendance inévitablement saphique pour
le regard de mâles forcément en rût-, et
un ramassis d'hommes effacés ou fornicateurs (Podalydès
vaut tellement mieux que ces fantasmes d'acteur dépassés).
J'aurais du regarder le trailer du film avant : il ne m'était
absolument pas destiné... Désolé.
Le plus dur ? Que le scénario ose cité John Cassavetes...
JOHN CASSAVETES !!!!