Un fait divers véridique et ubuesque : un soldat japonais,
isolé dans une île des Philippines, a appris la
fin de la seconde guerre mondiale... 29 ans après l'armistice.
Onoda.
L'histoire d'un soldat de l'empire qui se voit attribuer une
mission sur l'île de Lubang, bientôt reprise par
l'armée américaine. Lui et une poignée
des siens vont mener leur guerre tout en essayant de survivre
dans ce milieu hostile qu'est la jungle.
Formellement très soigné, agrémenté
d'aller retour explicatifs, on suit cependant le scénario
avec un intérêt distancié.
On y parle de survie, façon Robinson, sauf qu'il s'agit
ici d'un naufragé volontaire qui refuse de croire en
la fin de la guerre, se voilant les yeux, mettant sa mission
au-dessus de tout, sa ferveur militaire avant tout raisonnement,
sa fidélité à la nation avant toute rationalité
et son obéissance avant ses propres intérêts.
Et le film déroule son récit sans broncher, fort
de détails mais ne parvenant pas à dépasser
la folie de son pitch, restant sans doute trop descriptif. La
durée du film étant par ailleurs assez rédhibitoire.
Là où Onoda devient intéressant
c'est lorsqu'il parle du refus de la réalité,
la peur de cette réalité et la transformation
de celle-ci à des fins personnelles, pour d'étayer
ses propres croyances, pour asseoir ses propres convictions;
ce qui fait terriblement écho à ce que l'on vit
actuellement...