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Judas and the black messiah
Shaka KING
Budget = 26 M$
BOX OFFICE France = - entrées
BOX OFFICE USA = 2,1 / (5,4) M$
BOX OFFICE Monde = (6,1) M$
 

"Parce qu'une plaque (d'agent du F.B.I.) fait plus peur qu'un flingue".
Un film pour rappeler que les valeurs des Black Panther étaient anti-capitalistes, révolutionnaires, socialistes, antifascistes, idéalistes, activistes ; et leur violence loin d'être aussi caricaturale qu'on ne l'entend, parfois même... légitime. N'en déplaise aux "blancs". Le film se fait un plaisir de nous narrer l'histoire et les principes des Black Panther, et en parallèle celle d'un agent du FBI cherchant à faire tomber le puissant président du mouvement en l'infiltrant.
Ce qui saute aux yeux c'est la qualité technique inouïe de l'ensemble : au travers de dialogues cinglants, Judas and the black messiah (magnifique intitulé !) est une étude clinique du mouvement emblématique de la cause noir américaine. Visuellement l'auteur nous offre un bijou étincellant qui vous enveloppe, vous transporte littéralement grâce à des couleurs magnifiées. La réalisation est par ailleurs absolument somptueuse, dénotant une maîtrise étourdissante, telle une main de fer dans un gant de velours. Et musicalement c'est tout autant une merveille, tout en puissance.
Judas and the black messiah témoigne d'un constat terrible sur la difficile marche des droits de l'homme, de tous les hommes, et de l'égalité entre citoyens américains. Tous les citoyens américains. Mais le film va au-delà, bien au-delà de ce message déjà universel de la juste lutte contre toutes formes d'oppression, comme un rappel essentiel de l'ère Trump aux USA et un cri d'alerte face à la montée de cette faschosphère à travers le monde, à la fois dans les milieux politiques (et pas forcément l'extrême droite...) et dans les médias ; le film interroge également le difficile combat des afro-americains, son universalité communautaire remise en cause parce que l'homme est homme et que l'unité n'a jamais été son fort. N'oublions pas que le héros se vend de prime abord pour... une voiture (sa fin est terrible). Que les gangs étaient souvent sourds à la cause, plus intéressés par l'argent.
Mais le discours restera aussi fort que clair : continuons les luttes.

La critique des internautes
 

 

NOTE : - / 20

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