Aline rime-t-elle avec Céline ? N'appréciant
ni C. Dion ni V. Lemercier (sans aucun doute à leur juste
valeur...), je ne part pas vraiment gagnant.
Et la première impression fut cette fois la bonne...
Aline débute avec une Valérie
Lemercier refaisant son sketch de petite fille à près
de 60 ans (sic !) : inconcevable, on sombre dans le ridicule
le plus absolu et invraisemblable, et le choix est... douteux,
dans la mesure où, non seulement ce n'est pas crédible,
mais la caméra se voit obligée de masquer maladroitement
le visage de l'actrice où de la filmer étrangement,
de très loin, ou, encore, de l'éclairer exagérément,
de la maquiller de façon immodérée. En
conscience, donc. Sincèrement j'étais à
deux doigts d'arrêter le film tant j'ai trouvé
ça lamentable (je l'avoue bien bas : je n'ai pas tenu
sur la longueur de toutes façons...). A part (auto) flatter
l'égo de Valérie, je ne comprends absolument pas
; avec tout le respect...etc.
Au-delà de ça : quel est l'intérêt
du film ? Faux biopic, success story lambda, après les
dizaines de films du genre (globalement américains, il
est vrai), on a du mal à voir quel est l'originalité
de celui-ci, si ce n'est une description pompeuse de la vie
d'une pseudo-diva. Car Aline chante, mais n'a strictement rien
à dire. A part brasser à nouveau sur un thème
patriarcal et paternaliste si cher au cinéma : la love
story d'une jeune femme et d'un homme bien plus âgé
qu'elle. Vu, vu et revu.
Je garderai précieusement le grand soin visuel apporté
au film ; mais également une vision de réalisatrice
d'une pauvreté rare.