La psychologie Vs la religion Vs la culture arabe.
Voici une comédie aux accents nord africains, exposant
une tranche de la vie du bled, avec une actrice toujours aussi
radieuse, éblouissante.
Le gag de l'alcootest vous met dans l'ambiance : ce ne sera
pas du Woody Allen, mais le film nous déridera à
coup sûr ! Un divan à Tunis vire
pourtant à la série de portraits vite tirés,
à la description de tics culturels un peu revus, osant
même une fausse love story assez étrange. Avec
en thème de fond le retour au bled, le choc des cultures...
S'il ne fait nul doute qu'il s'agit d'un bon film, complet,
véritable instantané de la société
tunisienne, le scénario ne décolle jamais complètement
: Trop sage ? Trop souriant et pas assez riant ? Trop... Tous
les ingrédients sont bel et bien présents -un
peu de politique, de spiritualité, de rires francs, de
sexe- mais la sauce ne prend pas toujours. Il est à ce
propos étonnant de voir que l'héroïne psychologue
est sans nul doute celle qui possède le traitement le
moins poussé... Par ailleurs j'ai trouvé que le
film se terminait, si ce n'est en queue de poisson, surpris
que je fus par le mot de fin, en tous les cas un peu à
la hâte, comme s'il n'était pas parfaitement achevé.
Je vais faire, enfin, mon pointilleux : il est dommage de reprendre
le vocable de ces journalistes ignares, trop souvent accepté
plus qu'acceptable, et parler ainsi de "salafistes"
("Salaf = les pieux anciens", représentant
un Islam plus pur, originel et spirituel) plutôt que celui,
religieux et plus juste à mon sens, d'intégristes
(extrémistes prônant un Islam qui n'a jamais existé,
pervertissant les textes sacrés)... Mais je prêche
dans le désert.