Inépuisable vivier que celui du collégien puceau.
Avec cette fois pour pitch : un groupe de moches embauchent
une fille pour leurs apprendre à pécho des meufs.
Premier défaut rédhibitoire : faire de nos quatre
héros de vilains stéréotypes (le lunetteux,
le ringard, le gros et le zozoteur). Second défaut :
les histoires d'adultes alentours ne sont absolument pas passionnantes
; la mise en parallèle des love stories n'est pas très
subtile. Ce sont, enfin, les scènes clichés, ou
plutôt ces scènes que l'on attend à l'issu
du pitch, qui effiloche le film ; à quelques exceptions
près.
Ce n'est clairement pas du John Hughes, mais on y trouve pourtant
une certaine sensibilité, ayant le mérite d'aborder
certains sujets, même s'il ne les approfondit jamais.
Il lui manque un je-ne-sais-quoi pour l'élever : un angle
novateur sans doute. Du coup il manque d'être touchant
et sincère, de sortir de ses gonds, un peu à l'image
du personnage interprété par Ramzi : algérien
tristement assimilé, père très maladroit
et raide comme la justice ; mais étudié en surface
et filant droit vers une rédemption assomante.