Sa vie comme un film. Souvenirs et nostalgie.
Qui, comme moi, a eu la chance d'avoir une caméra (VHS
ou HD) dans son adolescence, comprendra ce que Play
peut faire remonter à la surface de nos souvenirs
: les films de famille, les conneries enregistrées entre
potes, les films d'horreur improvisés...etc. Le film
part du principe que le héros a mis sa vie sur bandes.
Toute sa jeune vie : avant de la rembobiner, la revoir et...
Play passera tout en revue, depuis les (nos)
années collègue & lycée, les décodeurs
Canal + piratés, les 36-15 qui s'affichaient sur les
murs des villes, la Cité de la peur,
les T-shirts Metallica, les video games, les 1ers amours, les
1ères sorties, le 1er internet, les histoires de famille
-drôles ou tristes-, et tant d'autres choses. Tellement.
Play narre les aventures d'une bande de potes,
à la vie à la mort, au gré d'un film à
l'image de nos vies d'ados, de nos vies de jeunes adultes et
de nos existences d'adultes, toujours soigneusement et ultra
référenciel, où chacun se retrouvera dans
l'un ou l'autre des personnages ; où reconnaîtra
un copain, une pote, un ami, un souvenir. Ou se laissera embarquer
dans une love story de cinéma, forcément contrariée.
C'est une oeuvre que je rapprocherais en bien des points des
films de J. Hughes (la partie ado, majoritairement) : universel,
il fait passer tout une gamme d'émotions, il sonne juste,
il est réellement drôle et surtout d'une infinie
tendresse, émouvant à l'image de ces histoires
d'amour et d'amitié. Et quand "Where is my mind"
résonne régulièrement, je fond...
Les jeunes acteurs sont authentiquement bluffants et leurs pendants
plus âgés prennent parfaitement le relais pour
la parfaite continuité du film. Feel good & Must
see.