Kounen se prend-il pour Veber ?
A une signature près : la simple signature d'un contrat
par le cousin abhorré d'un riche entrepreneur, permettra
à celui-ci de conserver la majorité dans son entreprise.
Mon cousin se recentre sur les problèmes
familiaux d'un PDG ; c'est le credo du scénario. Et la
visite de sa superbe maison bourgeoise.
Après L'emmerdeur, après Le
boulet, mais sans l'humour à la française
qui va généralement avec, et qui, pour le coup,
viendrait quasiment à manquer ici ; parce que le film
n'avance pas grand chose de plus que son pitch... Pas de gaffes
attendues mais pas de scènes qui surnagent non plus,
simplement un alignement de moments peu aguichants, en tous
les cas sans grand fard. Mon cousin est dans
la mouvance de ces films qui font exactement ce que l'on attend
d'eux : un buddy movie qui tente maladroitement de se démarquer
de la production actuelle et qui, d'un autre côté,
est censé démontrer en 1h30 de temps que le riche
monsieur a râté sa vie à force de ne pas
savoir s'occuper des siens, et va comprendre qu'il a besoin
des autres, y compris de son cousin mal-aimé. Vous étiez
venus là pour ça, non ?
Et Kounen reste trop sage, ne dynamitant, ne dynamisant que
trop rarement son récit (Cf. les cauchemars / les rêves,
l'avion) pour le faire décoller.