Récit originalement échafaudé, depuis
la montée en puissance d'un petit militant du FN jusqu'à
la prise de conscience politicienne d'un citoyen vis à
vis d'un parti qui ressemble tant aux autres, gangrené
par le fric et le paraître : le parcours de ce militant
local semble bien être celui de l'immense majorité
des soutiens du Rassemblement National. Jusqu'à son passé
sombre et, ici, tellement symbolique.
L'histoire d'un jeune homme qui, comme tant de militants zélés,
confond son militantisme logique avec une mauvaise expérience
de vie découlant d'un parcours chaotique où s'enchevètrent
isolement, frustration, dépression & faiblesse, le
tout monté en épingle de la plus simpliste des
façons qui soit, puis récupéré par
des groupes extrémistes.
Et il y a bien un mot qui ressort et semble décrire à
la perfection ces activistes de l'extrême droite : le
militant est quelqu'un qui a PEUR. Et c'est assurément
le moteur de tous les extrêmes : le gropuscule permettant
ainsi de se rassurer, de se sentir fort, de suppléer
à sa colère en renforçant sa paranoïa
latente et trouvant les coupables par trop évidents de
cette même peur.
Analyse juste et fascinante sur le passéisme aberrant,
la lacheté inhérente et les discours faciles,
simplistes pour ne pas dire infantiles, destinés à
être entendus -et surtout compris- par les moins exigeants,
les plus désorientés, le plus narcissiques et
finalement, oui finalement, les plus racistes et les plus violents
de nos concitoyns ! N'en déplaise à Marine Le
Pen.
"En politique il n'y a pas de délit de publicité
mensongère". Hélas...